Le Wall Street de nos Désirs et de nos Désillusions

Le Wall Street de nos désirs et de nos désullusions – Un concept de Werner Moron en interaction avec toute personne désireuse d'expérimenter les principes actifs de l'art.

Le dispositif interactif se conçoit comme une banque symbolique dans laquelle le public est invité à venir déposer des « valeurs » sur un « compte commun » afin de les faire fructifier dans la société. Il s'agit de valeurs non marchandes, humanistes, destinées à améliorer un « vivre ensemble », à refonder une société sur des bases autres que celles qui ont encore cours dans le système économique actuel.

Quand la valeur déposée par le visiteur s'avère statistiquement trop faible, c'est-à-dire avec une cotation exclusivement négative, la banque propose alors de réinvestir sur des alternatives qui permettraient à cette valeur de remonter. Il s'agit en quelque sorte de « doper » la valeur par des exemples positifs, des actes créatifs, audacieux, et de susciter ainsi un nouvel élan.

Cette démarche implique de la part des « clients » un véritable engagement dans l'optique de tendre vers une société plus participative où l'homme reformule ses valeurs. Chacun doit s'interroger sur les valeurs constructives qu'il estime déficientes dans une société « en crise ». Comme à la bourse, des graphiques indiquent en temps réel la cote des différentes valeurs déposées et permettent de visualiser si celles-ci se situent à la hausse (désirs) ou à la baisse (désillusions).

Le Wall Street crée une « bourse » où le propos de chacun a une valeur propre. Il s'agit en quelque sorte d'expérimenter la valeur symbolique de l'art et d'en mesurer intimement les effets.

Pour tester ce projet avec des publics, l'artiste a expérimenté sa méthodologie au Théâtre de Namur. Le résultat qui en a découlé fut des capsules vidéo. Celles-ci ont remporté, en septembre 2010, le prix du meilleur programme court au Festival de la Fiction tv de La Rochelle.

 

Captures-videos